Virginia Woolf, les hantises de l’écriture
Conférence présentée par Anne-Marie Smith-Di Biasio
le 26 mars 2010 de 10h40 à 12h (salle G29) à l’American University – 147 rue de Grenelle, 75007 Paris.
Il y a un inconscient de l’écriture car l’artiste se confie à sa création; son adresse intime, radicale, imprononçable est là. Comme l’œuvre reçoit l’empreinte de sa vie, s’y inscrivent en filigrane – sonore, hallucinatoire – ses hantises et le lieu de leur trouble.
L’écriture de Virginia Woolf témoigne d’un engagement intime et radical dans la féminité qui me semble être inséparable de l’activité de son écriture comme mise en œuvre d’une mémoire dans la langue contre les refoulements ordinaires du langage commun.
En reprenant le propos de mon livre Virginia Woolf, La hantise de l’écriture (à paraître aux éditions Indigo & Côté-femmes, avril 2010) qui propose un retour aux origines sensorielles et obsédantes de l’imaginaire woolfien, un retour aux gestes, visages, voix recélés dans l’écriture et à sa mémoire de l’infantile, je m’adresserai à la question des femmes et de la folie en relevant dans le texte woolfien quelques zones troubles : obsessions, dislocations, fractures, se nouant autour des figures archaïques qui l’habitent – la mère, le jeune frère aimé et perdu, la sœur.
Ma présentation se référera tout particulièrement aux extraits des textes suivants qui seront fournis : ‘A Sketch of the Past’ in Moments of Being, A Room of One’s Own, To the Lighthouse, Mrs Dalloway, Jacob’s Room, The Diaries, A Writer’s Diary.
Si vous souhaitez assister à ce séminaire, merci d’envoyer votre nom à Anne-Marie Picard Drillien (apicard@aup.fr)